Avec la plus grande charité du monde, on ne peut que rester confondu devant l'accumulation de tant d'erreurs grammaticales, de contre-sens et de non-sens.
Itron Vari(a) = est l'invocation usuelle à Notre-Dame (la Sainte Vierge, si on préfère)
"une étoile de mer"... Pourquoi pas un bigorneau!
"en Arvor" = en Bretagne
"roit" est un impératif: donnez
"d'ho pugale": vos enfants (le vouvoiement est grammatical, et de rigueur pour s'adresser à la Vierge)
"da hadañ an nevez 'n o femdez" = pour semer (introduire) de la nouveauté dans leur quotidien.
"sorc'henn" = ici plutôt "balivernes, vains propos"
"en hor c'henoù" = dans nos bouches (omis)
"ginegezh" est apparemment une mutation injustifiée de "kinegezh" = cynisme (néologisme rare). Mais je ne vois rien d'approchant qui puisse se traduire par "famille": on est trop loin de "tiegezh".
"an dizesper" = le désespoir (n'est pas un verbe)
"kement strizhder" = toute mesquinerie
"ganimp" = ici: en nous ("gant" est polysémique)
"Me sant..." = je sens une terre nouvelle ("santout" n'a jamais signifié bénir, ni même sanctifier)
Etc. etc.
Le comble est atteint avec "Dame Maria couverte de sèches". "Sèche" = cigarette? Ou "seiche", le mollusque bien connu? Il s'agit probablement d'une confusion avec l'adjectif "kras" = sec, en parlant de l'herbe. Mais si c'était le cas, derrière "a" on aurait "gras", pas "c'hras"; et le breton n'admet pas l'utilisation d'un adjectif dans ces conditions (il faut un substantif ou "an hini..."). Dans tous les cas, cela n'a aucun sens.
Tout le monde n'a pas suffisamment fréquenté les églises pour reconnaître les paroles de l'Ave Maria. Mais tout de même... Il reste le bon sens!
Plutôt que de poursuivre cette pénible correction, le plus simple pour moi est de donner une nouvelle traduction.
http://www.lyricsmania.com/teir_askell_lyrics_gwennyn.html