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  • Renaud

    La ballade de Willy Brouillard → English translation

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The Ballad of Willy Fog

It's night on the council estate,
Willy finally opens his eyes.
He'd hit the sack at dawn,
maybe a bit wasted.
He gets up, has a wash, togs up,
his jacket and his shooter.
He's hungover, oh well,
there he goes.
 
Night patrol
in the dark alleyways.
Odd life
for Willy Fog the cop.
 
Scrap at the Acrobat,
not good, I'll go a bit later.
I can't measure up all alone without my buds
and I don't have my cuffs.
To the Intermarché*;
last night, they sacked it.
Nothing to report, everything's quiet,
nothing's burning.
 
Night patrol
in the middle of savages.
Odd life
for Willy Fog the cop.
 
When he was a kid, he wanted to be
a park guard like his grand-father,
wanted to live surrounded by kiddoes,
to protect lawns and sparrows.
 
Well, he lives surrounded by concrete
in the middle of a stupid jungle.
He protects the State, the bosses,
those who dump dope on rascals
 
Why did he choose
law, not the bandits?
Why did his old man disinherit him
when he'd signed?
He's never hurt a fly,
even a black one, a fishy one.
Out of two evils he's chosen
the one which gets him to eat.
 
Night patrol
under the wan neons.
Odd life
for Willy Fog the cop.
 
Hell, we're not gonna cry,
some people are even more lost.
I'd be damned if I was to make a song
to the glory of a cop.
It'd be a topsy-turvy world,
the bottom of misery.
Can we even make music
out of a cop's life?
 
Original lyrics

La ballade de Willy Brouillard

Click to see the original lyrics (French)

Idioms from "La ballade de Willy ..."
Comments
nemo aemonemo aemo    Fri, 28/05/2021 - 23:00

the one where you pay -> get paid?

lr6kidylr6kidy
   Fri, 28/05/2021 - 23:19

I read "celle où tu bouffes" as "celle où tu souffres". It's the only time in the song he uses "tu", otherwise he only uses third or first person, so when he uses "tu", to me, he's hailing the listener, saying: hey, look, he made the choice to be a cop, which means he made the choice to not ever stand on your side, directly or indirectly, you might suffer from this choice

nemo aemonemo aemo    Fri, 28/05/2021 - 23:35

Je pense plutôt qu'il dit que, quitte à galérer, autant avoir de quoi se payer à bouffer.

lr6kidylr6kidy
   Sat, 29/05/2021 - 00:27

Mais pourquoi "tu" ? J'avais mis "the one which gets him to eat" dans une première version, mais le fait qu'il ait mis "tu" là où il aurait pu mettre "il" me gêne un peu. Dans ma première réponse j'ai mis qu'il utilisait qu'une fois "tu", mais en fait il l'utilise une seconde fois dans "Où t'as vu que j'allais faire une chanson à la gloire des poulets", et il l'utilise pour s'adresser aux auditeurs. S'il est vraiment question de pouvoir se payer à bouffer, alors ce "tu" est un erreur de syntaxe, et pas une volontaire
(J'espère que j'ai pas l'air d'être sur la défensive, ce vers m'a posé un dilemme pendant un moment entre ta version et ma version finale, et je suis toujours partagée haha)

nemo aemonemo aemo    Sat, 29/05/2021 - 00:59

Je vois plutôt du français parlé, c'est comme "on" mais en plus populaire.
"Routier c'est un boulot où tu galères", "Quand tu vis en banlieue tu passes du temps dans le RER", etc.

Je pense que c'est pareil pour le "où t'as vu que je vais faire ça ?". C'est une question rhétorique, l'idée c'est "y manquerait plus que je fasse ça... Et puis quoi encore ?"

C'est la langue des pauvres, ceux qui ne savent pas causer la France :)
Je plaisante, mais Renaud avait un truc pour faire du français populaire qui sonne juste.

Le problème avec l'autre hypothèse, c'est que ça ne marche que s'il cause à un petit truand de banlieue. Un auditeur pris au hasard ne risque pas grand chose d'un petit "flicard" de banlieue, non ?

lr6kidylr6kidy
   Sun, 30/05/2021 - 14:05

Je sais bien la grande histoire d'amour de Renaud et du français populaire, mais d'habitude ça laisse pas d'ambiguïté, et moi et l'ambiguïté, ça crée un grand moment de prise de tête, mais je crois que cette fois je l'ai poussée un peu loin la prise de tête, du coup j'ai changé la trad en "the one which gets him to eat".

Mais je dirais que l'auditeur moyen, au moins à cette époque, c'était quelqu'un qui s'alignait pas mal sur les idées (politiques, etc.) de Renaud, alors c'est peut-être pas un banlieusard, mais ça n'empêche l'animosité pour le "flicard"... Y'a quand même pas mal de gens qui passeront pas un jour de leur vie en garde à vue qui voient quand même la police presque (ou complètement) comme une ennemie

nemo aemonemo aemo    Sun, 30/05/2021 - 14:55

Oui je vois ce que vous voulez dire, et on peut trouver ce genre de trucs chez Renaud (la France est un pays de flics, à tous les coins de rue y en a 100. Pour faire régner l'ordre public ils assassinent impunément...).
Mais, dans cette chanson en particulier, Renaud est plutôt tendre avec son flicard, qui n'a jamais fait de mal à une mouche, même noire, et qui préfèrerait surveiller les gamins et les moineaux que courser les barbares. Pas trop le genre menaçant, je dirais.

Je pense que le pb c'est peut-être simplement que son argot des années 80 commence à vieillir. Il y a des trucs qui sont sortis du vocabulaire courant.
Je suis assez vieux pour avoir connu cette époque, mais "tu bouffes" pour "tu souffres" ça ne me rappelle rien. Ce n'est pas une preuve de l'inexistence de l'expression, ça se disait peut-être dans d'autres milieux, mais j'en serais surpris.
J'ai entendu "tu vas manger [tiède/de la sciure]" pour "tu vas t'en prendre plein la g...", même si ça n'a apparemment laissé aucune trace sur le ouèbe, sauf peut-être dans une chanson des NTM, mais "tu vas bouffer" ça ne me dit rien, à part "tu vas [en] bouffer[,] des maths[,] si tu fais de l'économie" par exemple.
Dans mon souvenir, les expressions comme "t'as vu jouer ça où ?" ou "[d']où t'as vu que..." étaient assez courantes, même si on ne devait pas trop les entendre à la télé ou dans les films. Je dirais que ça exprimait une dénégation indignée. "pas du tout", "pas question de/que", en gros. Le "tu" était quasiment aussi impersonnel que le "il" de "il pleut", c'étaient juste des expressions figées.