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Illuminations – 02 – Enfance → traducción al Chino
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Letra original
Illuminations – 02 – Enfance
I
Cette idole, yeux noirs et crin jaune, sans parents ni cour, plus noble que la fable, mexicaine et flamande; son domaine, azur et verdure insolents, court sur des plages nommées, par des vagues sans vaisseaux, de noms férocement grecs, slaves, celtiques.
A la lisière de la forêt - les fleurs de rêve tintent, éclatent, éclairent, - la fille à lèvre d'orange, les genoux croisés dans le clair déluge qui sourd des prés, nudité qu'ombrent, traversent et habillent les arcs-en-ciel, la flore, la mer.
Dames qui tournoient sur les terrasses voisines de la mer; enfantes et géantes, superbes noires dans la mousse vert-de-gris, bijoux debout sur le sol gras des bosquets et des jardinets dégelés – jeunes mères et grandes soeurs aux regards pleins de pèlerinages, sultanes, princesses de démarche et de costume [,] tyranniques petites étrangères et personnes doucement malheureuses.
Quel ennui, l'heure du « cher corps » et « cher cœur ».
II
C'est elle, la petite morte, derrière les rosiers. - La jeune maman trépassée descend le perron - La calèche du cousin crie sur le sable - Le petit frère - (il est aux Indes!) là, devant le couchant, sur le pré d'oeillets. - Les vieux qu'on a enterrés tout droits dans le rempart aux giroflées.
L'essaim des feuilles d'or entoure la maison du général. Ils sont dans le midi. - On suit la route rouge pour arriver à l'auberge vide. Le château est à vendre; les persiennes sont détachées. - Le curé aura emporté la clef de l'église. - Autour du parc, les loges des gardes sont inhabitées. Les palissades sont si hautes qu'on ne voit que les cimes bruissantes. D'ailleurs il n'y a rien à voir là-dedans.
Les prés remontent aux hameaux sans coqs, sans enclumes. L'écluse est levée. O les calvaires et les moulins du désert, les îles et les meules.
Des fleurs magiques bourdonnaient. Les talus le berçaient. Des bêtes d'une élégance fabuleuse circulaient. Les nuées s'amassaient sur la haute mer faite d'une éternité de chaudes larmes.
III
Au bois il y a un oiseau, son chant vous arrête et vous fait rougir.
Il y a une horloge qui ne sonne pas.
Il y a une fondrière avec un nid de bêtes blanches.
Il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte.
Il y a une petite voiture abandonnée dans le taillis, ou qui descend le sentier en courant, enrubannée.
Il y a une troupe de petits comédiens en costumes, aperçus sur la route à travers la lisière du bois.
Il y a enfin, quand l'on a faim et soif, quelqu'un qui vous chasse.
IV
Je suis le saint, en prière sur la terrasse, – comme les bêtes pacifiques paissent jusqu'à la mer de Palestine.
Je suis le savant au fauteuil sombre. Les branches et la pluie se jettent à la croisée de la bibliothèque.
Je suis le piéton de la grand'route par les bois nains; la rumeur des écluses couvre mes pas. Je vois longtemps la mélancolique lessive d'or du couchant.
Je serais bien l'enfant abandonné sur la jetée partie à la haute mer, le petit valet, suivant l'allée dont le front touche le ciel.
Les sentiers sont âpres. Les monticules se couvrent de genêts. L'air est immobile. Que les oiseaux et les sources sont loin! Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant.
V
Qu'on me loue enfin ce tombeau, blanchi à la chaux avec les lignes du ciment en relief – très loin sous terre.
Je m'accoude à la table, la lampe éclaire très vivement ces journaux que je suis idiot de relire, ces livres sans intérêt. –
A une distance énorme au-dessus de mon salon souterrain, les maisons s'implantent, les brumes s'assemblent. La boue est rouge ou noire. Ville monstrueuse, nuit sans fin !
Moins haut, sont des égouts . Aux côtés, rien que l'épaisseur du globe. Peut-être les gouffres d'azur, des puits de feu. C'est peut-être sur ces plans que se rencontrent lunes et comètes, mers et fables.
Aux heures d'amertume je m'imagine des boules de saphir, de métal. Je suis maître du silence. Pourquoi une apparence de soupirail blêmirait-elle au coin de la voûte ?
Traducción
童年
I
这个黄毛黑眼睛的宠儿,没有父母,没有家园,比墨西哥与佛拉芒人的传说更高贵,他的领地是青青野草,悠悠碧天,他在海滩上奔跑,无船的波浪曾以凶悍的希腊人、斯拉夫人和克尔特人的名义为海滩命名。
来到森林边缘,——梦中的花朵“叮当”闪亮,——橘色嘴唇的姑娘,跪在浸润牧场的洪水之中,彩虹,花草和大海在她身上投下阴影,绐她赤裸的身体披上青衣。
女人们在海滩上闲逛,女孩们和身材高大的姑娘在青灰的泡沫间黝黑放光,宝石散落在解冻的花园与丛林的沃土之上,——年轻的母亲和大姐姐们眼含朝圣者的目光,苏丹王后和雍荣华贵的公主们步履翩跹,还有外国小姑娘和含着淡淡哀愁的女人。
多烦愁,满眼尽是“亲近的身体”和“亲切的心”
II
是她,玫瑰丛中死去的女孩。——已故的年轻妈妈走下台阶。——表弟的四轮马车在沙地里吱吱作响。——小弟弟——(他在印度!)在那里,面对夕阳,站在开满石竹花的牧场上。——而老人们,已埋在紫罗兰盛开的城墙下。
蜂群般的落叶围绕着将军的故居。他们正在南方。——沿着红色的道路,人们来到空空的客栈。城堡已出售;百叶窗松散、凌乱。——神甫想必已拿走了教堂的钥匙。——公园四周,守卫的住所已空无一人,篱笆高耸,只见颤动的树尖。况且里面也没什么景致。
草原延伸到没有公鸡,没有铁砧的乡村。拉开闸门。噢!基督受难的荒野,沙漠上的磨坊,群岛与草垛!
神奇的花朵嗡嗡作响,斜坡摇晃。传说中的野兽优雅地游走。乌云堆积在热泪汇聚的永恒海空
III
林中有一只鸟,它的歌声使你驻足,使你脸红。
有一口钟从不鸣响。
有一片沼泽藏着白野兽的洞。
有一座教堂沉落又升起一片湖泊。
有一辆被弃的小车披着饰带,顺着林间小路滑落。
有一群装扮好的小演员穿过丛林边缘的大路。
有一个结局:当你饥渴,便有人将你驱逐
IV
我是那圣徒,在空地上祈祷——就像温顺的动物埋头吃草,直到巴勒斯坦海滨。
我是那智者,坐在阴暗的椅子上。树枝和雨点,投在书房的窗上。
我是那行旅者,走在密林间的大路上;水闸的喧哗,覆盖了我的脚步。我长久地凝望着落日倾泻的忧郁金流。
我会是一个弃儿,被抛在茫茫沧海的堤岸;或是一位赶车的小马夫,额头碰到苍天。
小路崎岖,山岗覆盖着灌木。空气凝固。飞鸟与清泉远在天边!再往前走,想必就到了世界尽头
V
最终,租给我一间坟墓吧,用石灰涂白,镶一道凸出的水泥线,——深藏地下。
我静伏案前,灯光映照着我痴痴重读的报纸和乏味的书籍。
我的地下沙龙的头顶有一片辽阔的间距,房屋像植物一样生长,雾锁重楼。污泥黑红,魔幻的城市,无尽的夜色!
低处滴水,四周惟有土地的厚重。或许是天渊、火井?或许是月亮与彗星,海洋和神话在此相逢?
苦涩之时,我想象着蓝宝石与金属球。我是沉默的主人。为什么在苍穹的一角,会出现一扇灰白的窗口
¡Gracias! ❤ | ||
Tous droits réservés © Christian Guernes (pour les traductions en français, sauf indication contraire ; lien vers le source, indication du commentaire,etc.)
Publicada por Guernes el 2016-04-19
Fuente de la traducción:
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1. | Le Dormeur du val |
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Idiomas: nativo Francés, fluido Francés, advanced Italiano, Portugués, intermediate Alemán, Español, beginner Latín
Autographe. BNF (Bibliothèque Nationale de France).
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Poèmes remis à Stuttgart.
Feuillets 2 à 5.
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Dans "Enfance I" (troisième alinéa), André Guyaux s'est demandé s'il fallait lire "superbes, noires" ou "superbes noires" ? Le "s" final de "superbes" a en effet une forme un peu insolite qui peut donner l'impression d'une virgule. Mais le mot est en fin de ligne, coincé contre la bordure de la page, ce qui peut expliquer la forme inusitée de ce "s". Ni PB, ni LF ne mettent cette virgule.
Dans "Enfance II" (dernier alinéa) Rimbaud écrit "faîte" avec un accent circonflexe. Certains se sont demandés s'il était possible que Rimbaud, comme Valéry dans le Cimetière marin, compare la surface de la mer à un toit ... De l'intertextualité rétroactive en critique littéraire ! La plupart des éditeurs suppriment l'accent.
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