La Russie a lancé une guerre honteuse contre l’Ukraine.     Soutenez l’Ukraine !
  • Shurik'n

    Je leve mon verre → traduction en anglais

Partager
Taille de la police
Paroles originales
Permuter les langues

Je leve mon verre

Serval, dix heures du mat', fils
 
Ouais, j'lève mon verre à ceux qui croient plus en rien
A ceux qui chaque matin s'étirent dans le brouillard
Et piquent du nez dans un café noir
A ces aubes rouges rubis
A ces derniers levers de soleil qui n'ont pas de prix
Et ce parvis nappé d'groseilles
A ces femmes qui au réveil ne sentent rien sous leurs mains
Ces mômes armés de fusils en treillis qui ne pensent pas à demain
J'lève mon verre à ceux qui dorment sous des toiles par ci, par là
Et à tous ces morts de luxe qui pourrissent dans des villas
J'lève mon verre à la naissance d'un gosse qui remplit une fosse
A ces crosses qui servent souvent de hochets
Ceux qui endossent, la connerie de l'autre et se vautrent sans rechigner
Comme un pigeon résigné pleurant qu'il ne l'a pas fait exprès
A ces pères qui se crèvent le cul pour que leur fils deale du shit
Et ceux qui ne voient pas leur francs violer les vierges veines de leur fille
A toutes ces villes fantôme tachées de corbeaux, oeuvre d'un crétin hors norme
Allez, j'lève mon verre à l'homme
 
J'lève mon verre à l'homme (x7)
 
J'lève mon verre à ceux qui roussissent au cagnard, blindés
Ceux qui croupissent à l'ombre, coincés derrière une porte blindée
A ceux qui savent, mais la ferment, ces vérités sans oxygène
Ces libertés bardées d'chaînes, ce vent d'folie qui s'déchaîne
Ces pochtrons au comptoir, le regard comme leurs jours, terne
Ces sourires en costumes qui tuent pour remplir une citerne
A ceux qui ne voient pas la mort autrement qu'au combat
A celui qui croit qu'il s'en sortira, la chance sourit à ceux-là
A tous mes potes présents et à ceux déjà partis
A tous ceux qui n'ont pas voulu jouer pas peur de perdre la partie
A ce secret souvenir qu'on garde enfoui au fond de sa tête
Qu'on calme à coup de fumette chaque fois que le relent guette
Ces coeurs touchés, ces corps couchés, ces âmes fauchées
Comme le blé trop vert maudit soit les moissons de la colère
Mon verre, j'le lève aux rumeurs enivrantes
Qui envoûtent l'esprit d'un crétin hors norme
Allez, j'lève mon verre à l'homme
 
A tous ces gouvernements pourris, à tous leurs suicidés
A tous ceux qui sourient bêtement, à toi qui jettes les dés
Et même si des fois, certains s'écrient : ça y est, c'est décidé cette fois je le fais
J'lève mon verre à ceux qui n'ont pas le cul béni par les fées
A ceux qui bronzent au soleil, qui font leur pays des merveilles
Et ceux dont l'ferré est rempli d'un désir puissant d'faire pareil
A toutes ces mères qui ne savent que trop bien pour avoir veillé la veille
Que sur notre bonne vieille terre rien n'est plus cher que l'oseille
L'amère abscence qui exulte dès qu'une moitié sans va
J'lève mon verre à ces poches trouées par les doigts
Et celles trouées par le poids des sous, ceux qui ont toujours eu le choix
A toutes ces pensées rances qui n'enfantent que dans la souffrance
A ces immenses crétins qui nous appellent la sous-France
A ceux qui relativisent bien, à ceux qui m'en veulent, ouais...
Que ceux là réfléchissent et disent bien, j'lève mon verre
A ces trompe-temps dans leurs écorces de pierre
Et à ceux qui en prennent plein les dents et malgré tout les serrent
A ces sacs Vuitton pleins à ces cartons par terre
A ceux qui partent pour des diam's mais qui reviennent avec du verre
A ceux qui se croient au paradis et qu'ont les poils qui crament abusés
Ce nectar de la vie que la mort s'exclame bien m'en user
A ce bon veux bitume d'où naît le flash qui nourrit ma plume et vos yeux
J'lève mon verre à l'homme
Ouais, on manque de neurones, fils, et faut pas que ça t'étonne...
 
Traduction

I raise my glass

Serval, picture teller, son
 
I raise my glass to those who no longer believe in anything
To those who every morning stretch in fog
And nod off over black coffee
To those ruby red men
To those last sunrises that are priceless
And this forecourt coated with redcurrants
To those women who upon waking feel nothing under their hands
Those kids in combat fatigues armed with shotguns who don’t think of tomorrow
I raise my glass to those who sleep under tin roofs here and there
And to all those de luxe dead bodies that rot inside villas
I raise my glass to the birth of a child that fills a grave
To those butts that often are used as rattles
Those who underwrite someone else’s stupidity and grovel without grumbling
Like a resigned sucker crying he didn’t mean it
To those fathers that wear their butts off for their sons to deal shit
And those that don’t see their sterling raping the virgin veins of their daughters
To all those phantom towns spotted with crows
The work of a nonstandard cretin
I raise my glass to man
 
Come, I raise my glass to man x 7
 
I raise my glass to those who wobble under armour in a sunny spot
To those who rot in clink stuck behind an armoured door
To those who know but won’t tell, those truths deprived of oxygen
Those freedoms covered in chains and this wind of madness now raging
Those drunkards at the bar, their eyes as dull as their days
Those suited smiles that kill to fill up a cistern
Those who see death nowhere else but in combat
To the one who believes he’ll get by, luck smiles on such men
To all my pals still around and those already gone
To all those who didn’t want to play the game for fear of losing a round
To those damn/sacred memories one keeps buried deep at the back of one’s head
And one subdues with a joint every time backwash threatens
Those hearts ailing, those bodies lying, those souls mowed
Like too unripe wheat, damned be the crops of wrath
My glass I raise to intoxicating rumours
Which bewitch the mind of a nonstandard cretin
Well now, I raise my glass to man
 
To all those rotten governments, to all their suicide victims
To all those who smile stupidly, to you who cast the dices
Even if at times some shout out, ‘That’s it, it’s decided, I’m doing it this time’
I raise my glass to those whose arses aren’t blessed by fairies
To those who tan them under the sun, who make their own wonderland
And those whose sky is filled with the powerful desire of doing the same
To all those mothers who know only too well, having stayed up the night before
That on our good old Earth nothing is more expensive than dough
To all those sugared slashes a stiff bill leaves fuming
The mother absence that exults is but a rage-less half
I raise my glass to those pockets fingers have made holes in
And those whose holes come from the weight of coins, those who’ve always had a choice
To those rancid thoughts that are born only in suffering
To those arch-cretins who call us the under-France
To those who relativise well, to those who bear a grudge against me, yeah
Let them ponder and speak true
I raise my glass to those tender trunks in their barks of stone and
To those who get punched in the teeth yet keep them clenched
To those full Vuiton bags, to those cardboard pieces on the ground
To those who leave for diamonds and come back with glass splinters
To those who think they are in heaven and whose body hair, abused, is on fire
This nectar of life which death, same difference, comes to use from me
To this good old tarmac from which is born the flash that feeds my pen and your eyes
I raise my glass to man
Yeah, we lack neurons, son, and don't let this surprise you
 
Shurik'n: Top 3
Expressions idiomatiques dans « Je leve mon verre »
Commentaires