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  • Giuseppe Verdi

    Toi qui sus le néant → traduction en italien

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Toi qui sus le néant

Toi qui sus le néant des grandeurs de ce monde,
Toi qui goûtes enfin la paix douce et profonde,
Si l'on répand encore des larmes dans le ciel,
Porte en pleurant mes pleurs aux pieds de l'Éternel!
Carlos va venir!....Oui! Qu'il parte, qu'il oublie...
J'ai promis à Posa de veiller sur sa vie,
Qu'il suive son chemin glorieux et béni!
Pour moi, ma tâche est faite, et mon jour est fini!
France, noble pays, si cher à mon jeune âge!
Fontainebleau! Mon coeur est plein de votre image...
C'est là que Dieu reçut notre éternel serment;
Et son éternité n'a duré qu'un moment...
Beaux jardins espagnols, à l'heure pâle et sombre,
Si Carlos doit encor s'arrêter sous votre ombre,
Que vos fleurs, vos gazons, vos fontaines, vos bois,
Chantent mon souvenir avec toutes leurs voix!
Adieu, rêve doré... illusion!... chimère!...
Tout lien est brisé qui m'attache à la terre!
Adieu, jeunesse, amour!... Succombant sous l'effort,
Mon coeur n'a qu'un seul voeu,
c'est la paix dans la mort
Toi qui sus le néant des grandeurs de ce monde,
Toi qui goûtes enfin la paix douce et profonde,
Si l'on répand encore des larmes dans le ciel,
Porte en pleurant mes pleurs aux pieds de l'Éternel!
Âme glorieuse envolée au ciel,
Ah, porte en pleurant mes pleurs aux pieds de l'Éternel!
 
Traduction

Tu, che le vanità

Tu, che le vanità conoscesti del mondo,
e godi nell’avel il riposo profondo,
se ancor si piange in cielo, piangi sul mio dolore,
e porta il pianto mio al trono del Signor.
 
Carlo qui verrà, si! che parta e scordi omai...
A Posa di vegliar sui giorni suoi giurai.
Ei segua il suo destin, la gloria il traccerà.
Per me, la mia giornata a sera e giunta già!
 
Francia, nobile suol, si caro a miei verd’anni!
Fontainebleau! Vêr voi schiude il pensier i vanni!
Eterno giuro d’amor là Dio da me ascoltò,
e quest’eternità un giorno sol durò.
 
Tra voi, vaghi giardin di questa terra ibéra,
se Carlo ancor dovrà fermar i passi a sera
che le zolle, i ruscelli, i fonti, i boschi, i fior,
con le lor armonie cantino il nostro amor.
 
Addio, bei sogni d’ôr, illusïon perduta!
Il nodo si spezzò, la luce è fatta muta!
Addio, verd’anni ancor! Cedendo al duol crudel,
il cor ha un sol desir la pace dell’avel!
 
Tu che le vanità conoscesti del mondo, ecc.
Se ancor si piange in cielo, ah!
il pianto mio reca a’ pie’ del Signor!
 
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