Oroszország gyalázatos háborút folytat Ukrajna ellen.     Állj ki Ukrajnával!
  • I Muvrini

    Ne fermez pas la porte → Spanyol fordítás

Ossza meg
Betűméret
Eredeti dalszöveg
Swap languages

Ne fermez pas la porte

Ne fermez pas la porte.
Ils viennent de ces chemins
où les hommes et les femmes
n'ont jamais eu qu'un coin du feu
pour y chanter la peine,
l'amour, et le travail.
Ils sont des gens
du bord de l'eau et de la terre.
Là-bas, là-bas chez eux,
où la parole commence par le chant.
Là-bas où le vent de l'histoire des autres
a souvent déchiré la paix sur leurs rivages,
leur laissant au cœur de vieux chagrins.
 
Ne fermez pas la porte.
Ils viennent d'une mémoire
qui n'est pas racontée sur les bancs des écoles,
de ces mémoires que seules
les pierres racontent encore,
ce qu'ils ont au coeur et sur leurs visages.
 
Les mots qu'ils disent sont des mots simples:
ils parlent de vie, de dignité,
quand d'autres pourraient croire
que chez eux tout est perdu,
quand d'autres pourraient croire
que tout s'est arrêté dans les veines de leur avenir.
 
Un jour, un jour on leur a dit
que leur langue n'en était pas une,
que leur terre était pauvre.
Ils y ont consenti,
ils n'y ont jamais cru.
 
Ne fermez pas la porte.
 
Dans les mains,
comme un geste d'amour du coté humble de la vie,
ils portent un bouquet de leur terre,
pour dire tous les arbres, toutes les forêts,
tous les amours de chez eux.
 
Dans les mains,
ils ont aussi une lumière,
comme celle qui brille dans leurs maisons,
là où ils vivent.
Là où ils vivent,
au pied d'une montagne fleurie,
ornée de couronnes de pierres,
petite muraille empreinte des pas
de leur premier jardinier.
Là où ils vivent,
au coeur de ces petits villages de pierres grises,
leurs châteaux portent des noms comme des poèmes.
 
È quandu u primu ragiu si pesa nantu à u Monte Cintu,
quand le jour ce lève à Calasima1,
le rêve à eux parle de reconnaissance,
de fraternité, d'humanité.
 
Quand ils quittent ces châteaux-là,
plus ils s'en éloignent,
plus leurs cœurs y font retour.
Mais ce qui les lie à leur terre,
ne les oppose pas à tout ce qui les lie aux hommes,
à tous les hommes, à tous les peuples.
 
Ils ne sont pas, ils ne sont pas que différents,
mais tellement semblables:
humains
faibles et forts à la fois.
 
Ne fermez pas la porte.
 
Ce soir autour du feu
qui réchauffe la rencontre de soi,
la rencontre de l'autre,
ils cherchent un feu de joie,
la fin d'une peine.
IIs cherchent ensemble le mot, le regard, le geste
qui pourrait faire frémir la montagne,
comme une réponse à tout ce qui trahit,
comme une réponse à tout ce qui oublie.
 
Ne fermez pas la porte.
 
Terra
 
Fordítás

No cerréis la puerta

No cerréis la puerta.
Vienen de esos caminos
en los que hombres y mujeres
nunca han tenido más que un sitio a la lumbre
para cantar su pena,
su amor y su trabajo.
Son gente
del límite del agua y de la tierra.
Allí, allí en sus pueblos,
donde la palabra empieza por el canto.
Allí donde el viento de la historia de los otros
a menudo ha desgarrado la paz en su orilla
dejándolos en medio de las viejas heridas.
 
No cerréis la puerta.
Vienen de un recuerdo
que no se cuenta en los pupitres de las escuelas,
de esos recuerdos que sólo
las piedras siguen contando,
el que tienen en el corazón y en sus rostros.
 
Las palabras que dicen son palabras sencillas:
hablan de vida, de dignidad,
cuando a los demás les pudiera parecer
que en su tierra todo está perdido,
cuando a los demás les pudiera parecer
que todo se ha detenido en las líneas de su porvenir.
 
Un día, un día les dijimos
que su lengua no era tal,
que su tierra era mísera.
Lo aceptaron,
nunca lo creyeron posible.
 
No cerréis la puerta.
 
En las manos,
como un gesto de amor de la parte humilde de la vida,
llevan un ramillete de su tierra,
para expresar todos los árboles, todos los bosques,
todos los amores de su pueblo.
 
En las manos,
tienen también una luz,
como la que brilla dentro de sus casas,
allí donde viven.
Allí donde viven,
al pie de una montaña florida,
ornada de coronas de piedras,
pequeña muralla hollada con los pasos
de su primer jardinero.
Allí donde viven,
en el centro de esos pueblecitos de piedras grises,
sus castillos tienen nombres como poemas.
 
Y cuando los primeros rayos se alzan sobre el Monte Cintu1,
cuando el día se levanta en Calasima2,
su sueño habla de reconocimiento,
de fraternidad, de humanidad.
 
Cuando abandonan aquellos castillos,
cuanto más se alejan,
tanto más sus corazones les hacen volver.
Pero lo que los ata a su tierra
no los enfrenta a todo lo que los ata a los hombres,
a todos los hombres, a todos los pueblos.
 
No son, no son diferentes,
sino muy parecidos:
humanos
débiles y fuertes a la vez.
 
No cerréis la puerta.
 
Esta tarde alrededor del fuego
que alienta conocerse a sí mismo,
conocer a los otros,
buscan una hoguera,
el fin de una pena.
Buscan juntos la palabra, la mirada, el gesto
que pudiera hacer temblar la montaña,
como una respuesta a todo lo que traiciona,
como una respuesta a todo lo que olvida.
 
No cerréis la puerta.
 
Tierra.
 
I Muvrini: Top 3
Hozzászólások
SarasvatiSarasvati
   Vasárnap, 01/04/2018 - 21:51
5

Très émouvant pour moi merci

Dancer_on_the_GlassDancer_on_the_Glass    Szerda, 11/04/2018 - 11:15

Gracias inédito, ¡un placer leer una traducción tan bien hecha y informada como la vuestra! Si me permite unas cuantas observaciones:
La frase 'nunca lo creyeron posible' a mi personalmente me da la impresión de que uno mira atrás después de que algo sucedió y admite que nunca pensó que algo así le pasaría algún día, y no que 'nunca creyeron lo que se les dijera', como lo indica 'ils n'y ont jamais cru'.
'ils ne sont pas que différents' - 'no solo son diferentes' (sino también parecidos). 'No son diferentes' sería 'Ils ne sont pas différents' sin el 'que', como sin duda lo sabe ud, porque su maestría de francés se hace ver muy claramente.
¡Enhorabuena por su trabajo!