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Chant d'automne (traduzione in Spagnolo)

Francese
Francese
A A

Chant d'automne

I
 
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
 
Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
 
J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
 
Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.
 
II
 
J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.
 
Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.
 
Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !
 
Pubblicato da GuernesGuernes 2016-08-23
Ultima modifica GuernesGuernes 2016-08-30
Commenti dell’autore:

Vidéo - dit Pierre Viala - Chant d'automne I
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Sur une musique de Albert Huybrechts - Chant d'automne II
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Huybrechts
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I & II Sur une musique de Jan Cras - Chant d'automne I & II
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Jan Cras - https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Cras
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traduzione in SpagnoloSpagnolo
Allinea i paragrafi

Canto de otoño

Versioni: #1#2#3
I
 
Pronto nos hundiremos en las frías tinieblas;
Adiós, intensa luz de nuestro breve estío
Ya oigo como caen con fúnebre sonido
Los ruidosos leños sobre el patio de piedra.
 
En mi ser entrará por entero el invierno: cólera,
Odio, escalofrío, horror, labor dura y forzada,
Y lo mismo que el sol en su infierno polar
Será mi corazón un bloque helado y rojo.
 
Escucho, estremeciéndome, cada leño que cae;
Del patíbulo que alzan no es menos sordo el eco.
Parecida a la torre que sucumbe es mi alma
Bajo la infatigable, pesada catapulta.
 
Me parece, hamacado por el golpe monótono,
Que en algún sitio clavan un féretro de prisa.
¿Para quién? ¡Ayer era verano; de vuelta está el otoño!
Como una partida suena el ruido misterioso.
 
II
 
De tu lánguida mirada amo la luz verdosa,
Dulce beldad; pero hoy todo me es amargo,
Y nada, ni tu amor, ni tu alcoba, ni el hogar,
Valen para mí lo que el sol radiante sobre el mar.
 
Y sin embargo, ámame, ¡corazón tierno! sé maternal
Hasta para un ingrato, aún para un perverso;
Amante o hermana, sé la dulzura efímera
De un glorioso otoño o de un sol poniente.
 
¡Breve tarea! La tumba aguarda; ¡Está ávida!
¡Ah! Déjame, mi frente posada sobre tus rodillas,
gustar, añorando el estío blanco y tórrido,
Del otoño el destello amarillo y dulce!
 
Grazie!

Tous droits réservés © Christian Guernes (pour les traductions en français, sauf indication contraire ; lien vers le source, indication du commentaire,etc.)

Pubblicato da GuernesGuernes 2016-08-23
Commenti dell’autore:

I - Traducción de Miguel Ángel Frontán.
II - wikisource

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