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Les bijoux (traduzione in Spagnolo)

Francese
Francese
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Les bijoux

La très-chère était nue, et, connaissant mon cœur,
Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.
 
Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.
 
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d'aise
À mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.
 
Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D'un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;
 
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
 
S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s'était assise.
 
Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !
 
– Et la lampe s'étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !
 
Pubblicato da GuernesGuernes 2016-05-29
Ultima modifica Valeriu RautValeriu Raut 2022-05-08
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Les fleurs du mal - Les épaves (Pièces condamnées)
.
Chanté par Léo Ferré
https://www.youtube.com/watch?v=1feYJKqebhg

traduzione in SpagnoloSpagnolo
Allinea i paragrafi

Las joyas

Desnuda ya mi amada, y, sabiendo mis gustos,
tan solo conservaba sus alhajas sonoras,
cuyo esplendor le daba esos aires de triunfo
de las esclavas moras en sus dias felices.
 
Cuando al bailar resuena burlon y vigoroso
ese radiante mundo de metal y de piedra,
un extasis me embarga, pues amo con delirio
las cosas donde se une la luz con el sonido.
 
Estaba, pues, tendida, dejandose querer,
y arriba en su divan gustosa sonreia
a mi amor dulce y hondo que subia hacia ella,
como si fuera el mar por un acantilado.
 
Fijando en mi los ojos, como un tigre domado,
ensayaba posturas, soñadora y dudosa,
y la union de lascivia e inocencia prestaba
un renovado encanto a sus metamorfosis.
 
Y sus brazos, sus piernas, su cadera y sus muslos,
bruñidos como aceite, como un cisne sinuosos,
mostrabanse a mis ojos, agudos y serenos;
y su vientre y sus pechos racimos de mi viña,
 
cual Angeles del mal, mimosos avanzaban
a turbar el descanso donde mi alma yacia,
y a hacer que abandonara la cristalina roca
donde se habia sentado, solitaria y tranquila.
 
Creia ver unidos por un nuevo diseño
las caderas de Antiope y el busto de un imberbe,
hasta tal punto el talle resaltaba la pelvis.
Que hermoso maquillaje sobre su tez morena!
 
- Y cuando ya la vela se resignó a morir,
como sólo las brasas daban luz a la alcoba,
cada vez que lanzaban un suspiro de fuego,
se inundaba de sangre el ámbar de su piel.
 
Grazie!
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Pubblicato da Valeriu RautValeriu Raut 2016-06-17
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Traducción de Enrique López Castellón (año 2003)

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