Russia is waging a disgraceful war on Ukraine.     Ukrayna'nın Yanında Olun!
  • Fanny Polly

    Isolés • Toute une histoire

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Yazı tipi boyutu
Orijinal

Isolés sözleri

[INTRO]
Bonsoir, excusez-moi de vous déranger :
je sais que vous êtes souvent sollicités
Mais croyez-moi, faire la manche
c’est pas une partie de plaisir pour moi non plus
 
[Couplet 1]
Y a ceux qui m’écoutent
et ceux qui m’calculent pas
ceux qui s’en foutent
que j’me sente bien nulle part
Y a ceux qui détournent le regard
ceux qui l’affrontent
ceux qui en ont marre
ceux qui ont pitié et ceux qui ont honte
 
[Couplet 2]
Y a les pour et les contre
les mauvais, les bons
les doués, les cons
mais pas grand monde pour renflouer mes comptes !
Y a ceux qui se taisent
mais qui n’en pensent pas moins
Gros malaise entre ceux qui connaissent
la misère et ceux qui en sont témoins
 
[Couplet 3]
Y a ceux qui se baissent
ceux qui s’écartent
ceux qui poussent le son à fond par faiblesse ;
y a un destin et ses cartes
Y a ceux qui ont déjà donné, ceux qui (n’) ont rien dans le porte-monnaie
Par cœur
je connais la peur
des touristes japonais
 
[Couplet 4]
Les regards méprisants
les paroles insultantes
les jugements de gens
qui me gueulent dessus comme si j’avais dix ans
Y a les réticents
et ceux qui fourrent la main dans la poche
Y a le bonjour des hypocrites
et celui des compatissants
 
[Couplet 5]
Et, soit disant
dans ce pays
on est des partisans
de la fraternité
mais le slogan est vite reparti
quand je suis
monté dans le métro
Impuissants, vous (ne) pouvez pas faire grand-chose pour moi donc je prends le micro
 
[Pont]
Bah ouais, moi j’ai qu’ça :
p’tite meuf, mais grand sourire
et grosse voix
qui préfère chanter qu’entendre un trop plein de soupirs
Si t’es pas content
t’inquiète, je change de wagon
Je sais, c’est pas parce qu’il (ne) donne pas d’argent
que l’Homme n’est pas bon
 
[REFRAIN]
J’connais pas ta vie
tu (ne) connais pas la mienne
mais si j’pouvais t’gratter un sourire
au moins, déjà j’en serais ravie
‘ Pas besoin de connaître mon nom, ni mon parcours
j’suis sans adresse
Un geste
est toujours plus utile qu’un long discours
 
Un geste est toujours plus utile qu’un long discours
Un geste est toujours plus utile qu’un long discours
 
Mais à l’écart
j’sais pas quoi faire
ça m’fend le cœur :
j’sais pas quoi dire
à part « désolée »
J’ai pas le quart de ton courage
ni ton histoire, ni la dignité
qu’on t’a volée
 
A la base, on est tous arrivés nus
« Egaux »
n’est pas le mot
La vie a différentes manières de souhaiter bienvenue
 
[Couplet 6]
Y a ceux qui t’foutent le doute
et ceux qui t’font d’la peine
moi, c’est pas eux
mais la réaction des autres qui m’dégoute
Est-ce qu’ils s’foutent tous de moi ?
Est-ce que c’est normal
d’être seul à tendre la main
quand ‘ y a au moins douze témoins ?
 
[Couplet 7]
Est-ce parce qu’il est noir
ou parce qu’il est clochard
que quand il s’affale par terre
tu t’demandes même pas s’il est mort ?!
 
[Couplet 8]
Ce soir-là, t’aurais dû voir ce que j’ai vu :
un homme se vider de son sang
Mais la soirée démarre : ils vont rater l’début
donc pas l’temps :
ils l’enjambent
sans adresser de regard
au blessé
entre ceux qui font la grimace et ceux qui s’enchantent
 
[Couplet 9]
Mais oh ! C’est quoi ces gens
qui restent assis pendant qu’une fille
essaie d’sauver un homme inconscient ?!
Vite, avant qu’il se broie les jambes !
C’est quoi ces humains
qui (n’) ont pas répondu « présent » ?
Qui n’assiste pas son prochain
mérite bien pire que la prison !
 
[Couplet 10]
Mentalité chacun pour soi
J’la pensais pas
à c’point répandue
T’as même pas idée des propos que j’ai entendus
 
[Pont]
P’tite meuf, mais grand sourire
et grosse voix
qui préfère chanter
qu’entendre un trop plein de soupirs
Et si t’es pas content,
bah tu changes de wagon
Mais c’est pas en ignorant
la détresse qu’on deviendra bon
 
[REFRAIN]
 
[OUTRO]
Attends, laisse défiler : j’te raconte la fin
 
Tu vois, ce fameux SDF qui s’est fait percuter
sous mes yeux par le métro et qui a laissé
pas mal de gens dans l’indifférence
Bah, grâce à Dieu il a fini par se réveiller
mais dans un sale état
Alors, j’l’ai laissé partir avec les pompiers
sans savoir c’qu’il était d’venu, ni comment ça s’était terminé
pour lui
 
Et quelques mois plus tard, j’marche dans la rue avec un ami à moi
Et sur le trottoir d’en face j’vois un homme qui nous fixe
et qui s’dirige droit vers nous
Et il s’arrête face à moi
et, j’le reconnais
C’était lui : l’homme du métro
Il m’prend dans ses bras
et avec les larmes aux yeux, il m’remercie
 
Alors mon pote, choqué
par c’qu’il s’est passé ;
Il avait pas compris la scène
Et il m’demande
« Mais tu l’connais ? »
Hein, ouais
On a passé une soirée ensemble
isolés
 

 

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