J'ai des raisons d'éprouver des regrets,
J'ai des raisons de t'accuser.
Un pacte implicite a été rompu
et tu es parti sans donner ton congé.
Tu as déchiré le pacte.
Tu as brisé la vie en général, le commun acquiescement
à la vie pour aller explorer les routes des ténèbres
sans prévenir sans consultation sans provocation
jusqu'à la limite des feuilles mortes à l'heure de la chute.
Tu avais anticipé le moment.
L'aiguille de ta montre devenu folle, a rendu folle nos heures.
Que pouvais-tu faire de plus sérieux
que cet acte sans suite, cet acte en soi,
l'acte jamais osé, que nous ne savons pas oser
car après lui, il n'existe rien ?
J'ai des raisons d'éprouver pour toi des regrets,
pour notre familiarité faite de propos amicaux,
de simples poignées de main, mais aussi, de ta voix
qui modulait ces syllabes connues et banales
qui toujours apportent certitude et sécurité.
Oui, tu me manques.
Oui, je t'accuse d'avoir fait
le non prévu par les lois de l'amitié et de la nature
et de ne pas nous avoir laissé le droit de nous enquérir
de tes raisons de le faire, de tes raisons de partir ?
O poema refere-se ao suicídio do memorialista Pedro Nava,
V. também o poema de Carlos Machado “O pêndulo de Nava”
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